9 août: " Le pneu tiendra-t-il ? "
Lever à 7h30 mais le temps de mettre de l'ordre dans nos affaires trempées,
nous ne sommes partis que vers midi. J'ai dû commencer par nettoyer
le vélo et notamment les jantes que les patins de frein s'encrassent
de sable. C'est à cette occasion que j'ai découvert que le pneu
avant avait une hernie. (J'imagine qu'il n'a pas été conçu
pour être gonflé à son maximum avec tout le poids de l'équipage
d'un tandem.) Et le vélociste le plus proche est à 411 km. Réparation
de fortune dans le local à douche. Découverte la veille au soir
que notre matelas a une petite fuite. Et pour terminer la liste des avaries,
cassure de ma cale de pédale automatique. Nous avons donc décidé
d'être un peu moins maso et avons réservé une chambre
double à l'auberge de jeunesse de Berunes à 42 km pour laver
et faire sécher touts nos affaires. Très difficile à
atteindre a cause d'un très fort vent de face (grosses montées
et petites descentes se succédaient et vu l'état du pneu avant,
nous n'avions pas envie de faire des folies de vitesse dans les descentes)
mais quel luxe une fois arrivés. Nos affaires partout dans la chambre
qui ressemble à celle d'un ado! Réparation plus fignolé
du pneu qui a bien tenu avec quasi disparition de la hernie. Petite lessive
dans le lavabo, douche somptueuse non limitée à 4 ou 5 minutes
comme dans les campings. Et un coucher de soleil à couper le souffle
et dont j'ai pris plusieurs photos. Au moins aujourd'hui nous n'avons eu que
le vent sans pluie et même avec pas mal de soleil. Mais ce soir nous
sommes épuisés, courbaturés et assoiffés de repos.
A cause du vent, cela aura été une des deux journées
les plus dures. Cependant en entendant le bulletin météo favorable
pour les jours a venir, Anne a bien envie d'en profiter et continuer à
foncer vers Reykjavik éloigné de quelques 900 km ! Nous savions
que nous devions impérativement pédaler un minimum de 55 km
par jour si nous voulions être au départ de l'avion le 28. Il
n'était donc pas question de se laisser aller ! Et après tout
ce que nous avions lu sur l'Islande, nous savions que le lendemain pouvait
être encore pire : nous avions eu un jour de pluie, un autre de vent
le suivant pouvait être pluie ET vent ! Donc pas question de se reposer,
il fallait prendre de l'avance lorsque cela était possible.
Réparation
de fortune
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Le vent
sur le fjord
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Au fond
de Berufjördur
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Coucher de
soleil
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à Berunes
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