8 août: " 16% "
Compte tenu de notre épuisement de la veille à cause des 80
km le jour précédent de la lever précoce et d'un début
de journée difficile, (un km de piste à 16% de moyenne!!!),
nous envisagions une petite journée de 36 km jusqu'au premier camping.
Il s'est avéré qu'il était en fait à 30 km. Trouvant
que cela faisait vraiment trop peu pour respecter la moyenne journalière
initialement prévue, nous avons décidé de continuer,
visant le camping suivant 70 km plus loin sans trop y croire et envisageant
un camping sauvage au moment ou nous n'en pourrions plus. Une pause au bord
d'un marécage avec une centaine de cygnes sur un parking a été
l'occasion d'être invités dans le camping-car d'une famille de
Lillois qui nous ont bien remontés avec deux tasses de café
(chacun). C'est peu après que nous avons étrenné notre
équipement anti-pluie. Les sur-chaussures ont été surprenantes
par la chaleur qu'elles ont rendu a nos pieds. Par contre, nos combinaisons
Gortex respiraient un peu trop bien dans les deux sens. Nous avons néanmoins
gardé un moral d'enfer et avons maintenu notre volonté d'arriver
au camping coûte que coûte. Le prix a malheureusement été
un peu Islandais (onéreux) car les pistes ont été plus
nombreuses que prévues: une de 5,5 km de route fraîchement refaite
où du gros gravillon recouvrait du goudron. Impossible de pédaler
tant c'était meuble. Avec ce tronçon interminable ainsi que
la montée à 16% en début de journée et de nombreuses
petits tronçons de montées trop raides pour monter couchés,
nous avons marché en tout 9 ou 10 km et essentiellement sous la pluie.
Quand nous étions près du but, nous avons demandé à
un policier arrivé sur le lieu d'un accident (sortie de piste, apparemment
assez fréquent surtout pour les étrangers qui louent des voitures
n'ayant pas l'habitude de rouler sur route sans macadam) la distance restante:
"5 à 10 km" était sa réponse n'imaginant pas
combien cette imprécision nous était douloureuse. La deuxième
estimation était sans doute la bonne car nous avons parcouru 103 km
au lieu des 98 prévus. En nous arrêtant dans un magasin pour
demander où se trouvait le camping, nous avons découvert qu'il
offrait également du fast-food. Une délicieuse soupe au chou-fleur
et les meilleurs hamburgers de notre vie. Quelle bonne inspiration car aucun
aménagement au camping pour la cuisine. La tente a été
dressé en un temps record sous la pluie et parallèlement nous
avons découvert que tout ce qui n'était pas dans la BOB était
mouillé. Par contre dans la BOB, ce n'était pas mouillé
mais lubrifié car le capuchon de notre petite bombe de WD40 s'est barrée
et en serrant bien le sac la buse a été enfoncée libérant
ainsi tout le contenu. Heureusement que j'avais acheté le mini modèle
par économie de place et de poids. Cette avarie a néanmoins
été le prétexte pour jeter nos deux romans qu'on n'avait
pas encore eu le courage d'entamer, étant donné qu'ils étaient
bien imbibés de dégrippant. Tant pis. On se couche dans ce camping
de Djupivogur et on voit ça demain.
Moutons
en fuite
|
Le 16% vu
de loin
|
Vu de près
|
Sous la
pluie
|
et dans
la brume
|