18 août: " De nouvelles retrouvailles "
La journée commence en contournant le lac de Myvatn avec toute sa faune
et notamment des oies qui se regroupent avant d'entamer leur migration. Puis
nous voilà sur le début des 10 km de piste qui étaient
bien indiquées sur la carte mais qui d'un seul coup se sont transformés
en 13,5 km de route en construction. L'enfer: gros gravillons sur gravier
meuble. Impossible d'y pédaler. Par chance, cette chaussée impossible
s'est transformée en piste ordinaire 5 km plus loin (les 13,5 km annoncés
étaient donc exagérés) mais notre soulagement a été
de courte durée à cause d'une nouvelle nuisance: le sable soulevé
par les camions de chantier qui nous aveuglait (très difficile quand
on pilote un tandem) et qui salissait nos vêtements qu'Anne avait si
soigneusement lavés à la main et séchés au camping.
Quel soulagement de se retrouver enfin sur une route goudronnée au
bout des 10 km. Ensuite entre portions ondulantes, un déjeuner dans
l'herbe accompagné d'une autre crevaison du pneu arrière, un
col interminable avant d'arriver enfin à Godafoss, une autre chute
aussi spectaculaire que les précédentes mais d'une autre configuration.
Et oh surprise et bonheur en quittant la route principale pour rendre visite
à ces chutes, de retrouver dans le parking Hedwig et ses jumelles qui
avait guetté notre arrivée depuis le début de la longue
descente. Nous avons donc visité les chutes ensemble et nous nous sommes
quittés en nous donnant rendez-vous au camping suivant situé
juste avant Akureyri. Nous venions de quitter le parking que déjà
une autre crevaison, cette fois-ci la roue de la BOB, sûrement jalouse
de toutes les attentions qu'avaient reçues les deux autres roues de
notre petit convoi exceptionnel! 11 minutes pour changer la chambre à
air et nouveau départ. Les amis nous ont rattrapés (après
avoir fait une petite excursion de leur côté) dans la montée
d'un autre col à la tombée du jour en nous annonçant
qu'ils nous attendraient au camping avec un repas confectionné par
Hedwig. Cette perspective nous a donné le courage de continuer jusqu'au
bout malgré pas mal de passages de vent 3/4 de face. Autre difficulté
ou plutôt frustration, la nécessité de freiner dans les
descentes à cause de la crainte constante d'éclatement du pneu
avant. Nous essayons donc de ne pas dépasser les 40 km/h, vitesse déjà
très acrobatique voir ingérable en cas d'explosion. Je comptais
donc beaucoup (trop ?) sur ma bonne étoile et l'espoir de sentir les
prémices d'une faiblesse de ma réparation. Yves ne montrait
JAMAIS son inquiétude ! Pas fou! Les amis nous attendaient avec
jumelles sur un parking juste en face du camping. Mais c'est nous qui les
avons vu les premiers grâce à la hauteur du toit de leur camping
car qui dépassait légèrement la dernière butte.
Le camping avait une très belle vue sur la ville toute illuminée une fois la nuit tombée. Le plat de nouilles avec une sauce aux tomates et saucisses était d'autant plus apprécié que nous étions affamés et un peu frigorifiés. (Arrivé à 22h00.) Leur gentillesse de nous attendre nous a réchauffé le cur car ils fonctionnait encore sur l'heure belge. Autrement dit, nous avons mangé à minuit selon leur horloge biologique! Le repas terminé, nous avons planté notre tente, puis retour au camping car pour le dessert: une glace!!!
Au nord du lac Myvatn