17 août: " Rouler sans effort "


8h50 Donatienne est déjà devant la réception pour nous dire qu'ils nous attendent sur le parking du supermarché. En route vers Husavik, un port de pèche 50 km au nord qui était autrefois un port de baleiniers. D'ailleurs, il semblerait que l'Islande ait décidé de chasser 12 baleines Minky dans l'année àvenir pour des raisons de "recherche scientifique". Nous prendrons connaissance quelques jours plus tard dans le journal du premier assassinat d'une baleine. Lors de la visite du musée de la baleine, je signe la pétition contre cette hypocrisie politique. Je suis d'accord que l'Islande a bien plus à gagner de l'attrait touristique (avec ses retombées financières) de ces magnifiques créatures que de la vente de la viande aux japonais.

Cela nous a fait tout drôle au début de voir le paysage défiler à 60 km/h au lieu des habituels 15 ou 20. J'était comme un vieux qui trouve que tout va trop vite. En route vers Dettifoss, la plus puissante chute d'eau d'Europe. Mais avant d'y arriver, passage par Hafragilsfoss une superbe et immense chute d'eau, répétition générale avant la puissante Dettifoss. (Je pense que vous avez déduit comme moi que foss est sûrement la traduction islandaise de chutes.) L'écume se voyait déjà de très loin. Une fois les chutes en vue, nous étions ébahis d'émerveillement, n'ayant jamais vu autant d'eau en cascade. Dettifoss était encore plus spectaculaire à cause de la hauteur des chutes (le volume d'eau était le même, Hafragilsfoss étant en aval sur la même rivière). L'immobilité des spectateurs était-il le témoin de leur humilité devant autant de puissance et de forces naturelles? Nous avions du mal à croire à notre bonheur de ne pas être passés à côté de cette splendeur à laquelle nous avions renoncé la veille à cause de notre fatigue. Incrédules aussi devant la chance d'avoir une journée de soleil ininterrompue et qui nous a donné un spectacle de coucher de soleil féerique en fin de journée . La route entre ces arrêts inoubliables était constamment changeante avec de long passages à travers des paysages désertiques, sans la moindre végétation bien que la dernière éruption volcanique date d'il y a bien longtemps (des centaines d'années voir plus). Pendant les pauses photos, j'étais sans arrêt en train de scruter le sol pour choisir le morceau de lave léger que j'aurais pu emporter sans trop handicaper la progression de notre attelage. Ailleurs, on voyait des rangées de lupins, plantées par avion pour tenter de limiter les tempêtes de sable dont on avait été victimes quelques jours auparavant. Et pour clore cette merveilleuse journée, dîner au restaurant avec nos adorables amis en passant par le sud du lac à l'aller et le nord au retour, stratagème qu'ils avaient inventé pour nous permettre de choisir le chemin le plus facile à emprunter le lendemain vers Akureyri et sans regret de ne pas avoir vu l'autre coté. Les adieux n'étaient pas trop douloureux car nous restions persuadés que nous nous retrouverions une fois de retour sur le continent.


Oiseaux sur Lac Myvatn
En route vers Husavik
Galets dans baie de Skjalfandi
Montagnes rouges
Hafragilsfoss

 

La Jökulsaafjöllum
Ecume de Dettifoss
Les plus puissantes
chutes d'Europe
Les gorges en amont

 

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