30 juillet : " Les déboires d'une grande caisse verte "
Arrivés à l'aéroport Charles de Gaulle, les difficultés
ont commencé. D'abord l'inspection de sécurité de notre
grande caisse verte. Yves était étonné que la sécurité
ne se satisfasse pas de la grande inscription "BICYCLE " qu'il avait
faite sur la boite, comme si les terroristes écrivaient : "bombe"
sur leur valise ! Dévisser 4 vis du coin (merci Topeak, le petit
outil tout-en-un que devrait posséder tout cycliste) et un petit coup
de la lampe frontale ont permis de donner un coup d'il a l'intérieur
mais les dossiers des sièges ont été pris pour des valises.
Manifestement, la petite chef avait trop de choses sur les bras pour écouter
mes explications et s'est contentée d'un regard furtif. Le responsable
commercial était également sans doute trop occupé pour
discuter et a finalement accepté de charger notre paquet plus qu'encombrant
malgré ses 53 kg et cela au prix d'un vélo, soit 25 euros (aller
simple).
Arrivés à
Keflavik (sous la pluie horizontale et glaciale, fidèle à la
réputation islandaise) notre caisse était bien au rendez-vous
avec un gros trou de la taille d'un ballon de foot sur le côté.
Cela m'a confirmé du besoin de doter notre bel engin d'une armure solide
et l'ouverture non-désirée deviendra une trappe d'inspection
pour le chemin de retour. Contrairement àl'impression de bon nombre
d'auteurs de récits que j'ai pu lire sur Internet, nos premiers contacts
avec les Islandais ont été chaleureux. Ils ont même été
carrément hilaires, contrairement à leur réputation,
en voyant mes espoirs d'emmener notre petite caisse àvélo dans
leurs Flybus, l'autocar qui fait la navette entre l'aéroport et Reykjavik!
Le premier grand car a été pris d'assaut par tous les passagers
de notre vol. Les deux suivants étaient de petits bus 10 places. Le
suivant 45 minutes plus tard était grand mais il manquait plusieurs
centimètres de hauteur dans la soute à bagages. Ce n'est qu'au
bout de deux heures d'attente qu'enfin un bus de la taille de nos ambitions
tandemistes est arrivé. Et sublime surprise, la charmante islandaise
qui nous avait vendu nos billets nous a remboursé 500 kroners, le prix
du transport de la boite, pour nous dédommager de notre longue attente.
(J'avais attendu dans le froid extérieur et " intérieur
" après avoir vu des jeunes genre punk que j'étais sure
de retrouver à l'auberge de jeunesse puisqu'Yves m'avait dit que nous
passerions notre première nuit de vacances séparés, chacun
dans son dortoir. Cela va sans dire : j'étais de très mauvaise
humeur, l'angoisse de l'avenir y étant pour beaucoup.
Le trajet entre Keklavix et Reykjavik n'a rien arrangé car même
le bus était déporté par les rafales de vent et les voitures
laissant sur leur passage de grandes gerbes d'eau nous rappelaient les pires
photos que nous avions vues sur nos guides
.. ANGOISSE
.. pourquoi
ai-je encore dit " oui " ?????)
L'accueil a l'Auberge
de la Jeunesse était tout aussi chaleureux contrairement aux dires
du Guide du Routard. Malheureusement j'ai réservé trop tard
et nous avons du dormir dans des dortoirs séparés. Mais l'auberge
était super propre, très bien équipée avec salle
de télévision, lave linge, une pièce pour stocker nos
bagages et où avons pu laisser notre boite jusqu'à la fin du
mois. Aussi une cuisine permettant de préparer ses repas avec vaisselle
et plaques chauffantes.
La caisse
verte
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