24 août: " Au lieu d'un tunnel… "

Le déluge de la nuit a transformé notre tente en radeau: nous étions entourés de flaques d'eau au réveil. Nous avons fait une petite grasse matinée en attendant l'arrêt des gouttes, attente devenue un peu impatiente par la tension vésicale. Nous avons réussi à plier bagage entre deux crachins, emportant une tente complètement trempée pour la première fois de nos vacances. Malheureusement en plus du crachin, nous avions toujours le vent de face. Mais dès notre retour sur la n° 1, quelle joie de découvrir qu'il était en fait de dos! Comme quoi la grasse matinée n'améliore pas l'orientation. Autre surprise, un étonnant tonus compte tenu des 211 km parcourus ces deux derniers jours. Nous avons filé comme le vent et sommes arrivés à Borgarnes avec une moyenne de 20.7 km/h malgré de nombreux arrêts pour enlever ou remettre nos vêtements de pluie. Après une longue pause repas, en route vers Reykjavik qui est de moins en moins un rêve à atteindre. Temps bien nuageux mais sans une goutte de pluie. Circulation de plus en plus dense au cours de l'après midi pour atteindre pratiquement le même assourdissant vacarme que lors du premier jour de ce périple. Un tunnel qui aurait permis de nous éviter 50 km pour contourner le fjord Hvalfjördur nous étant interdit, nous avons dû quitter la route n° 1 évitant ainsi le trafic dense. Nous étions dimanche après midi et les Reykjavikiens rentraient chez eux après un week-end à la campagne. Le plus stressant était d'être frôlés par les voitures. Malheureusement, le vent de face une bonne partie du trajet nous a contraints à décider en atteignant enfin la piscine la proche, que nous ne ferions pas un tour de pédale de plus, tant les derniers km étaient difficiles. Les deux jours précédents ont laissé leurs traces! Hélas, la plus belle piscine que nous ayons vue depuis la toute première avec café au bord du jacuzzi, était fermée. (Nous apercevions entre les planches entourant le bassin, l'eau chaude tellement tentante pour nos pauvres muscles.) Par dépit donc, nous avons planté notre tente sur la très belle pelouse juste à côté. (Encore un de nos fameux campings sauvages à côté d'une piscine mais hélas sans pouvoir consommer.) En enfonçant les piquets, j'ai heurté du gravier chaque fois quelques cm sous la surface. Je suis donc rassuré que je ne connaîtrai pas la même mésaventure que hier où chaque piquet s'enfonçait comme dans du beurre sans même l'aide du talon de chaussure. Il est 20h45. Temps de se coucher!


Après une nuit de pluie
10 voitures la minute

 

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